ACCUEIL Actualité L’Ex-Première Dame de la République d’Haïti, Martine Moïse, rencontre les Responsables du Haut-Commissariat des Droits de l’Homme

L’Ex-Première Dame de la République d’Haïti, Martine Moïse, rencontre les Responsables du Haut-Commissariat des Droits de l’Homme

<em>L’Ex-Première Dame de la République d’Haïti, Martine Moïse, rencontre les Responsables du Haut-Commissariat des Droits de l’Homme</em>

Cette réunion de travail s’est tenue aux bureaux du Haut-Commissariat à Genève, ce 18 Novembre 2022. Plusieurs points concernant Haïti ont été abordés :

  • Vu les blocages institutionnels rencontrés au cours des seize derniers mois en Haïti et dans certains pays à cause de leur implication dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse, la nécessité d’établir un tribunal pénal international sur ce crime conformément aux requêtes soumises par le gouvernement haïtien les 19 Juillet et 3 Août 2021 et selon le modèle établi par les Nations Unies après l’assassinat du Premier Ministre du Liban Rafiq Hariri devient une priorité ;
  • La nécessité de sanctionner conformément à la résolution 2653 les crimes commis contre le peuple haïtien par les autorités gouvernementales et les oligarques corrompus. Le système politique applique un apartheid économique caractérisé par la capture des ressources de l’état, des monopoles commerciaux et secteur bancaire à travers la corruption ayant forcé l’insécurité alimentaire qui affecte 4.6 millions d’enfants, de femmes et d’hommes haïtiens.
  • Les élites globalistes corrompues sont les bénéficiaires de ce système d’apartheid établi par les oligarques corrompus d’Haïti. Ils sont les maîtres de la violence des gangs et ont joué un rôle clef dans l’assassinat du Président Moïse. Ce crime politique, économique et social causé, calculé et organisé contre le peuple haïtien où la famine tue mérite d’être puni. Les souffrances du peuple haïtien doivent être immédiatement allégées par des interventions humanitaires ;
  • Les Nations Unies doivent payer des réparations aux familles des 10,800 victimes de la bactérie choléra que les soldats de l’organisation ont amené en Haïti. Le Secrétaire Général Ban Ki-Moon avait reconnu la responsabilité de l’ONU dans ces crimes contre le peuple haïtien. Le Secrétaire Général Guterres, alors qu’Haïti a voté lors de son élection à la tête de l’ONU est resté silencieux sur le sujet depuis son arrivée à la tête de l’organisation. Quand on considère que les étrangers victimes de la Lybie ont reçu 1.9 milliards de dollars américains de réparations alors que les noirs haïtiens victimes depuis douze ans sont ignorés, on se demande est-ce du racisme systémique ;
  • Les femmes, les enfants et les hommes noirs d’Haïti sont victimes de la violence raciste ordonnée par le président dominicain Luis Abinader en République dominicaine. Leurs droits sont systématiquement violes. La violence étatique contre les noirs haïtiens en République Dominicaine est comparable à la chasse des juifs par les nazis. Tout en respectant le droit de la République Dominicaine de conduire sa politique migratoire, L’ONU, l’OEA, la CARICOM, le Haut-Commissariat des Droits de l’Homme doivent condamner cette politique répugnante et demander à ce que le Président Luis Abinader respecte ses obligations internationales. Rappelons que l’armée dominicaine a commis un génocide en 1937 en tuant plus de 30,000 haïtiens.
  • La professionnalisation des organisations des droits de l’homme en Haïti est une nécessité. Leur politisation au cours des vingt dernières années a causé de sérieux dommages au régime de la loi et à la démocratie haïtienne. Les rapports de droits humains de 2019 et 2020 du gouvernement haïtien étalent cette réalité. Leur évaluation et l’assistance technique du Haut-Commissariat des droits de l’homme à travers la formation aideraient ;
  • Le secteur droits humains peut contribuer au fonctionnement d’une police nationale transparente, efficace et respectueuse de la constitution et des lois de la république. Les droits humains peuvent aussi aider à l’épuration de la police par la mise à l’écart des éléments de l’organisation criminelle Fantôm 509, des trafiquants d’armes et de drogue et des agents impliqués dans les violations de droits humains ;
  • Les droits humains peuvent aussi contribuer à une réforme en profondeur de la justice impliquée dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse et l’instabilité politique depuis six ans;

Haïti pour s’en sortir n’a pas besoin d’intervention militaire. La résolution de la crise passe par l’installation d’un nouveau premier ministre et gouvernement conformément à l’article 149 de la constitution. Sa mission sera de rétablir la sécurité dans la zone métropolitaine, organiser le référendum, les élections législatives et présidentielles pour rétablir l’ordre constitutionnel dans un délai ne dépassant pas quatorze mois.

La constitution d’Haïti interdit l’installation d’un président quelconque sans le vote du peuple c’est pourquoi elle exige que la courte transition soit gérée par un premier ministre et son gouvernement.

Rappelons aussi que lors de la création des Nations Unies, c’est l’Ambassadeur Haïtien Emile Saint Lot qui a contribué au lancement de ce grand mouvement des droits de l’homme.

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