La chaleur et la sécheresse vont sans doute affecter la production mondiale de maïs, surtout en Europe et aux Etats-Unis, mais à un degré moindre pour les pays en guerre, la Russie et l’Ukraine.
Selon les prévisions du ministère de l’agriculture américain (USDA) publiées vendredi. Le rapport Wasde élaboré par l’USDA table sur 1 179,6 millions de tonnes pour la campagne 2022/23, contre 1 185,9 millions le mois d’avant.
Du côté des américains, « les rendements sont ressortis plus faibles qu’anticipés », a souligné Dewey Strickler d’Ag Watch Market Advisors, notamment dans l’Indiana, le Missouri, le Nebraska et l’Ohio. La production américaine devrait reculer de presque 4 millions de tonnes à 364,7 millions.
La production en Europe devrait chuter de 8 millions de tonnes à 60 millions avec un besoin d’importations supplémentaires de 3 millions de tonnes à 19 millions.
« L’Europe est mal en point sur le maïs parce qu’on va en importer plus », a commenté Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel. « Le climat a dicté ces reculs de production en Europe et aux Etats-Unis et cela était attendu. Il y a eu des températures record en Europe et dans les plaines américaines », ajoutait Jason Roose d’US Commodities.
L’USDA a ainsi listé les pays où les épisodes « d’extrême chaleur et sécheresse » ont réduit les perspectives de récolte comme « en Roumanie, en Hongrie, en France, en Italie, en Espagne, en Bulgarie et en Allemagne ».
Par contre, le rapport a solidement révisé en hausse (de 5 millions de tonnes) la production de maïs de l’Ukraine qui devrait pouvoir exporter 3,5 millions de tonnes de plus, soit 12,5 millions.

Pour le blé, c’est la Russie qui prend le devant de la scène avec une production augmentée de 6,50 millions de tonnes à 88 millions, selon l’USDA. Les Ukrainiens vont aussi gonfler leurs exportations de céréale d’un million de tonnes par rapport à il y a un mois, soit 11 millions de tonnes.
Reynold CHERY Planet Press