Le pape reconnaît un « génocide » dans les pensionnats pour autochtones gérés par l’Eglise catholique.
Dans l’avion le ramenant à Rome, le souverain pontife a employé ce terme à plusieurs reprises, alors qu’il ne l’avait pas prononcé durant son séjour.
Il s’exprimait à bord de son avion entre le Canada et le Vatican, le 29 juillet 2022 derniers et fait des aveux.
Après le pardon, l’aveu. Le pape François a qualifié le drame des pensionnats pour autochtones au Canada de « génocide », vendredi 29 juillet, au retour d’un voyage de six jours dans le pays. Il avait déjà demandé « pardon » à de nombreuses reprises aux populations amérindiennes pour le rôle joué par « de nombreux chrétiens » dans ce système, majoritairement géré par l’Eglise catholique.
« Je n’ai pas prononcé le mot (durant le voyage) parce que cela ne m’est pas venu à l’esprit, mais j’ai décrit le génocide », a affirmé le pape dans l’avion le ramenant à Rome. Il a décrit un « processus » de « génocide », qui a consisté à « enlever les enfants, changer la culture, changer la mentalité, changer les traditions, changer une race, disons-le comme ça, bref c’est toute une culture ».
Il faut rappeler que 150 000 enfants ont été enrôlés de force dans les pensionnats pour enfants autochtones mis en place au Canada entre la fin du XIXe siècle et les années 1990. Nombre d’entre eux ont subi des abus physiques ou sexuels, et des milliers n’en sont jamais revenus, victimes de maladie, de malnutrition ou de négligence.
Reynold CHERY pour Planet Press, 30 juillet 2022.
